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Quelques jours dans le nord Togo

 

 

Aout 214

 

Départ de Lomé en minibus par la route nationale 1.  Kara se situe à environ 430 km de Lomé.

Notre chauffeur  Aloum conduit prudemment, il évite assez bien les nombreux nids de poule.

Tous les deux ou trois kilomètres, sur le bord de la route, on trouve un des nombreux camions qui montent vers le Burkina Faso. En panne. Il faut dire que ces camions sont chargés au maximum sûrement dans les soixante tonnes. Dans les montés leur vitesse ne dépasse pas les dix kilomètre/heure. Les pannes sont toujours les mêmes : pneus explosés, essieu cassés, parfois on en a croisés certains au même endroit deux jours plus tard.

Les réparations se faisant sur place avec les moyens du bord.

D'ailleurs pour ces camions, le trajet Lomé  Burkina dure deux jours mais souvent  huit  jours en raison des pannes.

 

Vers Notsé, on quitte la région maritime, pour entrer dans celle des plateaux  mais aussi  la région des ananas et de la population Ewé.

 

Sur le bord des routes, vente de pilon pour faire le fufu, ce serait en bois de toti, mais je n'ai pas trouvé plus d'info la dessus. A propos de la gastronomie, je me suis régalé d'une pâte mais différentes des pâtes habituelles que je trouve assez bourratives, là il s'agissait d'une pâte de riz accompagnée d'un ragoût d'agouti. Très bien.

 

L' agouti est un mammifère de l'ordre des rongeurs qui a de longues pattes à l'arrière et de courtes à l'avant. peut vivre jusqu'à 20 ans. C'est un animal nocturne, il  est  herbivore et se nourrit de fruits tombés par terre, de racines et de feuilles vertes l'une des espèces mange des crabes.

 

 

Ensuite Sokodé, région centrale, deuxième ville du Togo, population musulmane dominante.

Environ 40 kilomètres plus loin, la faille d'Aledjo, véritable architecture humaine appliquée à la nature. Une légende dit que cette faille aurait autrefois empêché le contact nord-sud…
 Impressionnant, la montagne semble avoir été fendu d'un coup de sabre  pour laisser place à une route. On passe au ras d'un précipice. La ville d'Aledjo – Kadara se situe à 850 m d'altitude  et offre une vue panoramique sur les monts Aledjo  et la plaine du Mono.

 

 

Région Kara. Dans la soirée arrivée à Kara. Hôtel des amis.

C'est la région des Kabyés  qui signifie " les paysans de la pierre " car les habitants ont réussi à tirer profit d'un  sol pierreux, ils pratiquent l'agriculture sur un terrain rocheux. Les kabyés ont fait de la région, un centre agricole important où l'on cultive de l'igname, du coton, des arachides, et où l'on trouve des mangues ainsi que d'autres fruits.


 

C'est aussi la région des rôniers, ce sont de grands palmiers qui produisent un bois très dur très utilisé dans la construction. 

 

Les habitations appelées « Soukala » sont un ensemble de huttes, couvertes en chaume, trois ou quatre cases réunies par un mur d’enceinte où ne vit qu’une seule famille patriarcale.

 

 

Au matin départ pour Kanté environ 50 kilomètres de Kara.Région des savanes.

Le long de la route de nombreux marchands de coussins, la région regorge de kapokiers, à partir  du kapok  les habitants fabriquent des coussins.

 

Kanté  en langue locale se traduit par  " vient habiter dans ma maison " c'est accueillant …

On est en plein pays Tamberma à l'habitat très particulier. On accède par une piste, un guide nous emmène au cœur de cette zone, ou il n'y a pratiquement pas de village, les habitations, appelées " Tata Somba " se  dispersent dans la brousse.

 

 

Les " Tata Somba "  sont regroupées en petits villages d’une dizaine d’unités correspondant à un clan. Elles sont construites pour contenir tout ce que possède le chef de famille.


 

Le terme  " Tata Somba "  désigne tantôt la muraille de terre crue entourant un village,  tantôt le village fortifié lui-même.  Ce sont les habitations des peuples Batammariba que l'on salue d'un " Abo Tintin "  qui veut dire  bonjour.

Sorte  de petits fortins, à étages, ventrus, aux formes arrondies, avec des terrasses.

Le tout  construit en terre rouge, coiffées de tourelles coniques recouvertes de chaume.

A l'étage des tourelles certaines sont les chambres, la porte d'entrée est extrêmement basse, il faut y entrer accroupi et toujours à reculons afin de voir venir l'éventuel ennemi.

D'autres tourelles  servent de grenier, une sorte de fourche de bois termine le sommet, cette fourche est orientée selon qu'il s'agisse du grenier du père ou de la mère.

 

Une Batammariba a réussi à me fourguer deux calebasses.

 

Modèle original exclusif.

 

Elle à 21 ans et 4 enfants  le premier à 6 ans ….

 

 

 

La religion des habitants est l'animiste, donc la croyance en une âme, une force vitale, animant les êtres vivants, les objets mais aussi les éléments naturels, comme les pierres ou le vent, ainsi qu'en les génies protecteurs.

Les  sacrifices ( de volaille ) se pratiquent encore fréquemment.

Les cérémonies initiatiques pour les jeunes de 13 à 15 ans se déroulent encore, les jeunes vivent nus durant cette période qui dure environ un an.

 

Ensuite la visite dun baobab creux, on entre par une fente, le baobab peut contenir 6 à 8 personnes. Les baobabs étaient d'anciennes habitations, pour protéger les  Batammaribas la fente se refermait la nuit... les prémices des portes automatiques...

 

Aujourd'hui lorsque l'on entre, il faut faire un sacrifice afin d'éviter que la fente se referme.. le mieux est de laisser des francs cfa. 

 

 

 

 

 

 

Puis visite près de Tandjouaré des grottes aux greniers de Nagou. Accès par une piste assez chaotique.

De hautes falaises, grès de Boumbouaka, aux  parois orientées au nord, dominent de leur à-pic la savane de cette partie du Togo. Elles sont les derniers reliefs élevés avant cette immense étendue de savane qui se prolonge au Burkina

 

 

Ces cavernes ont longtemps servi, d’abri et de refuge aux populations autochtones lors des périodes d’insécurités.

Elles contiennent des greniers, sortes de grandes jarres, de forme cylindrique, oblongue s’ouvrant vers le haut. Leur hauteur est généralement de deux mètres et demi, leur diamètre de trois mètres.

 

 

 

On passe la nuit à Dapaong

Un hôtel sympa Leota Yendoubé  rue nassabé  Tel 27 70 86 35 Dapaong

 

Le lendemain, la mare aux hippopotames du côté de Mango, on ne les aperçoit que d'assez loin. Ils restent au frais dans l'eau.

 

Le parc Sarakawa, circuit en 4X4. Pas mal d'animaux dont quelques zèbres près à aller se coucher, ils sont en pyjama.

On tente un autre parc  tout à côté pour voir des éléphants mais impossible de passer avec notre minibus. Ce sera pour demain matin en 4X4.  Très moyen, trois malheureux éléphants qui semblent souffrir de sous nutrition. Est – ce une spécialité locale ?

 

 

Retour sur Lomé  pause une nuit à Atakpamé.
  C'est un refuge montagneux sur une colline appelé le "triangle du café-cacao-coton" .DSC_2816.JPG

 

Nous n'aurons pas le temps de voir un spectacle de danse tchébé sur échasses. C'est une des danses les plus célèbres du Togo et une des spécialités de la région.


 Comme  c'est montagneux notre chauffeur essaie malgré la brume de nous montrer les 7 collines d' Atakpamé. Sans succès de plus un flic le rackette de 2000 francs. C'est l'Afrique.

 

Sur le chemin du retour,  des forgerons d'un autre temps fabricant les outils locaux.

 

Quelques arrêts, on fait le plein, Pain, fromage wagasi  à croûte rouge, charbon de bois etc … Il est de coutume lorsque l'on revient d'un voyage d'offrir un cadeau. Pour cette raison que dés qu'un minibus s'arrête, il est assailli par une multitude de vendeuses et c'est à celle qui piaillera le plus fort.

 

Escapade sympa, mais organisation afro ….  Par certains côtés, je me suis rappelé des scènes de l'aventure c'est l'aventure.

Village Tata SombaVillage Tata Somba

Village Tata Somba

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Published by jeanmarcthiou.over-blog.com - dans Voyages

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  • : Le blog de jeanmarcthiou.over-blog.com
  • : Souvent, je fuis la grisaille hivernale, pour une destination soleil. En voyage j'avais l'habitube de tenir à jour un petit carnet, cela me permet de ne pas oublier les noms, les petits détails etc ( Eh oui ! peut être qu'un jour ce viel Aloïs Alzheimer se rappelera à mon bon souvenir ) Si ce n'est pas le cas, j'aurai de la lecture quand je serai en maison de retraite. Comme il faut vivre avec son temps, je suis passé au blog. Vous pourrez donc lire quelques unes de mes destination
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